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Aula (lat.). Dans l’ancienne tripartition carolingienne aula-camera-capella,la aula(hall chez nos amis anglais) désigne la salle d’apparat, de réception, de justice et d’administration. Cette tripartition, présente dès le Palais d’Aix, se trouve d’une certaine manière conservée à Bonaguil* : Grande Salle, Oratoire et appartements privés juxtaposés. Le plan barlong* ajoute à la monumentalité de la Grande Salle qui constitue le cœur battant du château. Le «haut-bout»* est agrémenté d’une grande cheminée qui contribue à la volonté d’ostentation, plus qu’au chauffage.
Barlong (lat. bis,«deux fois» et longus, «long», c’est-à-dire «deux fois plus long que large»).De plan rectangulaire. La Grande Salle de Bonaguil* est de plan barlong qui convient mieux à la montre*.
Haut-bout. Désigne l’extrémité, parfois légèrement sur-élevée, de la Aula (Grande Salle) où se tient, dos à la cheminée, le seigneur quand il reçoit, administre, rend la justice etc.
Dans une autre version de l’expression commune, on pourrait dire que ce dernier « tient le bon bout ».
Badigeon. Couche de lait de chaux, pouvant être colorée, passée à la brosse sur l’enduit ou directement sur le nu du mur. A Bonaguil* les murs internes des logis étaient recouverts, pour les égaliser, d’un enduit de chaux et sable de carrière puis d’un badigeon blanc. Contrairement aux idées encore aujourd’hui répandues, les temps bonaguilois étaient encore des temps de lumière et de couleur, ceux de l’enluminure («qui met en lumière, qui illumine»).
Enduit à la chaux peint datant du XVème siècle, logis des Vendangers.
